L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a acté son programme de travail (1) pour la période 2020-2021. « Il s'agit d'affirmer notre pertinence scientifique, à la fois comme référence et force de proposition, et d'intervenir toujours plus efficacement en appui des pouvoirs publics pour protéger la santé de nos concitoyens dans leur vie quotidienne et la qualité de notre environnement », a assuré Roger Genet, directeur général de l'Anses. L'agence s'attachera notamment à développer une approche intégrée de l'évaluation des risques.
Son programme se structure autour de cinq orientations stratégiques.
Tout d'abord, la santé en matière d'alimentation, avec un nouveau questionnement : l'évaluation des risques alimentaires corrélée à l'antibiorésistance bactérienne. Elle vise aussi une amélioration des méthodologies pour construire une évaluation des risques du futur, liés notamment à la notion exposome (2) .
L'Anses se penchera sur la santé et le bien-être des animaux, ainsi que sur la santé et la protection des végétaux.
Elle s'intéressera également à la santé au travail avec notamment la question de l'évaluation des risques cumulés ou de la poly-exposition.
Enfin, sa dernière orientation vise la santé environnementale. Pour cette dernière, six axes seront développés : l'anticipation des menaces et des risques émergents liés aux modifications environnementales et climatiques ; l'amélioration des pratiques d'expertise pour mieux contribuer à la décision publique, notamment en identifiant les populations sensibles et les situations d'expositions critiques, ainsi que les comportements collectifs ou individuels associés. L'Anses développera un troisième axe qui concerne les outils d'appréciation des risques pour une meilleure prise en compte des recommandations de gestion des risques, et un quatrième, sur des dispositifs méthodologiques, pour permettre une évaluation intégrée des risques (exposome). Son cinquième axe pointe l'acquisition de données pour renseigner l'exposome et développer des travaux de prospective sur les risques du futur.
Pour finir, elle souhaite développer des collaborations aux niveaux européen et international, sur ces sujets.